Une conseillère en économie sociale et familiale exerçant dans le cadre d’un foyer d’hébergement est confrontée à la situation d’une jeune femme suivie par un psychiatre. Cette dernière lui fait part de son prochain rdv gynécologique afin de retirer son implant. La jeune femme est en couple depuis moins d’un an avec un jeune homme présentant une déficience mentale. Une rencontre avec l’éducateur du jeune homme a été organisée en présence du couple. Des pistes de travail ont été établies. Cette situation interroge néanmoins la professionnelle qui questionne l’aptitude de la jeune femme à exercer la fonction maternelle.
Il n’entre pas dans les attributions du CNADE de dire quelle aurait été LA bonne réponse à apporter. En revanche, l’analyse de cette situation nous a amenés à formuler plusieurs questionnements dont :
- Le diagnostic médical et son interférence dans le suivi éducatif et social : Comment l’accompagnement socio-éducatif et l’accompagnement médical s’articulent ils ?
- L’ambivalence entre désir de grossesse et désir d’enfant : Comment entendre le projet de la jeune femme dans sa complexité ?
- La prise en compte des potentiels : Quels sont les leviers possibles dans son environnement ?
les positionnements professionnels et l’implication des différents acteurs : Comment les différents professionnels (psychiatres, médecins gynécologues, planning familial, éducateur de monsieur, CESF, SAVS) s’articulent-ils dans une perspective d’accompagnement interdisciplinaire ?
Notre réflexion a pris appui sur les Références déontologiques pour les pratiques sociales et sur les principes qui guident une démarche éthique. Elle vise à aider les différents acteurs à reprendre leur réflexion et leurs échanges de manière étayée et distanciée pour bâtir un projet d’accompagnement respectueux de la personne et qui tienne compte de la complexité de la situation.