Une inspectrice de l’Education nationale, voulant inspecter deux enseignants rééducateurs travaillant dans un CMPP, décide que cette inspection se déroulera en présence d’enfants choisis par eux, après accords écrits des familles. Informé, le directeur médical consulte l’Ordre des médecins qui estime que le cadre médical de la consultation n’autorise pas la présence d’une tierce personne car le rôle et la fonction de celle-ci ne sont pas nécessités par la démarche thérapeutique. Dès lors, la situation se bloque : les inspections prévues sont annulées, l’Inspecteur d’’Académie est informé, le ministère est saisi…
Comment tenir compte de ces exigences du cadre médical, sans nuire ni au travail engagé avec les enfants, ni au déroulement de la carrière des enseignants ? Comment concilier deux exigences aussi contradictoires entre l’administration de l’Education nationale et les préconisations des médecins ? N’existe-t-il pas un risque d’atteinte aux relations interinstitutionnelles et, à terme, à la diversification des réponses proposées aux usagers du CMPP ? En admettant que cette situation se règle dans l’intérêt de toutes les parties, comment éviter qu’à l’avenir une telle impasse ne se reproduise dans ce CMPP ou ailleurs ? Ici, le risque n’est-il pas important que ce conflit de territoire entre deux autorités ne nuise aux enfants, si la défense des principes s’enferrait dans une position par trop rigoriste ?