Une jeune femme trisomique, récemment admise dans l’établissement refuse catégoriquement de suivre le régime alimentaire prescrit par son médecin en prévention de complications cardiaques. Le refus de suivre ces prescriptions s’étend à toute démarche de soins.
L’équipe s’interroge : jusqu’où respecter le choix de la personne dans son refus de soin tout en prenant en compte l’attente de ses parents, tuteurs, que l’établissement respecte strictement la prescription médicale. Dans quelle mesure, le cas échéant, la responsabilité de l’établissement pourrait-elle se trouver engagée ? Entre mission de protection et respect de la volonté de la personne, l’équipe est face à un dilemme.
Comment considérer ce refus de soins de la résidente ?
Comment ces indications médicales lui ont-elles été présentées, explicitées. A-t-elle pu donner son avis au médecin, à ses parents et échanger avec eux à ce sujet ?
Ne peut-elle considérer tous ces interlocuteurs, l’établissement y compris, comme ayant partie liée ?
Le travail d’accompagnement doit viser à aider la personne à intégrer la notion de responsabilité personnelle afin de la soutenir vers une prise de conscience des conséquences de ses choix et actions. La mise en débat du projet personnalisé ne serait-elle pas le support institutionnel adapté pour entendre les différents enjeux inhérents à chaque partie, et favoriser la recherche du bien-être et du bien vivre en composant avec la contrainte ?